Bilan Ambition Planète

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Le Bilan du Congrès Expo 2022

BILAN GENERAL

Face aux enjeux du réchauffement climatique, Nordev, en tant qu’acteur dans la vie de la cité, a souhaité inscrire cette thématique dans son action de développement en organisant l’Expo-Congrès Ambition Planète, au Parc des Expositions et des Congrès de Saint-Denis, sur le thème de la préservation de la planète avec pour ambition : inscrire notre zone Océan Indien dans une dynamique collaborative visant à accentuer le développement d’un mode de consommation plus respectueux de la Planète.

RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’EVENEMENT
Objectifs du congrès


  • Etre une plateforme d’échanges, de réflexion et de travail entre les acteurs des pays de la zone Océan Indien afin de tous se mobiliser pour protéger la biodiversité dans la région, conserver et restaurer ses écosystèmes.
  • Permettre à ses participants, au regard des expériences de chacun, d’engager ou d’ajuster des actions opérationnelles liées aux différentes thématiques abordées.
  • Inscrire l’événement dans la durée avec une périodicité annuelle qui permettra à chaque acteur des territoires de partager ses expériences, mesurer, évaluer et ajuster les actions à poursuivre ou à mettre en œuvre.

Objectif de l’expo


  • Découvrir les actions menées sur le territoire et dans la zone Océan Indien et informer plus largement le public sur les différentes initiatives et programmes engagés ou envisagés en faveur de la préservation de
    l’environnement et de la sauvegarde de notre planète.
  • Sensibiliser la population à la protection de la planète, à mieux cerner les grands défis environnementaux, à s’initier à un art de vivre plus respectueux de la nature et à découvrir les produits et services existants ou à venir qui permettraient de nous inscrire dans un mode comportemental plus responsable et une consommation durable.

Pour sa première édition, l’événement Expo Congrès a permis :


  • De débattre et d’échanger autour de 7 thématiques dans les tables rondes et ateliers du congrès, dans le but
    de trouver des solutions et actions à porter
  • De faire (re)découvrir les actions des professionnels de plusieurs secteurs d’activités en lien avec le
    développement durable
  • Au travers d’un partenariat avec le Rectorat et le Crédit Agricole, de rassembler les forces vives de la
    jeunesse, 3000 éco-délégués ( les représentants des classes de collèges et lycées de la Réunion) pour leur
    permettre de mieux connaître et échanger sur la thématique de la transition écologique
  • De recenser les engagements pris par sept structures participantes au congrès
BILAN EN CHIFFRE

Ambition Planète a été ouverte aux professionnels, grand public ainsi qu’au public scolaire.


  • Expo-Congrès Ambition Planète
    2 jours de réflexion autour des thématiques liés à la transition écologique
    260 personnes inscrites aux tables rondes et ateliers
    3 tables rondes
    7 ateliers
    2 grands témoins
    2000 m² d’espace d’exposition et d’échanges des professionnels

Bilan en chiffres


  • « Ambition Planète, Les jeunes s’engagent » :
    • 3000 m² d’espace d’exposition
    • 3000 éco-délégués
    • Plus de 100 stands d’établissements scolaires et de partenaires impliqués dans le développement durable.
    • 22 ateliers pédagogiques qui ont permis aux éco-délégués d’apprendre et d’expérimenter des activités en lien avec le développement durable
GRANDS TEMOINS

Grands témoins 2022

La manifestation a accueilli 2 grands témoins : Monsieur Gaël DERIVE et Monsieur Thione NIANG, qui ont pu ainsi partager leurs expériences auprès des professionnels, du public et des éco-délégués.

Gaël Derive

  • Docteur ès sciences en hydrologie de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, Chargé du Plan Climat de l’agglomération grenobloise, Grand témoin à l’échelle de la planète, Gaël Derive est aujourd’hui l’un des experts les plus engagés sur les questions climatiques.

Thione Niang

  • Entrepreneur social, agriculteur, auteur d’ouvrages sur le développement personnel et l’entreprenariat, ou encore conférencier international. Ce sénégalais a su saisir les opportunités et inspirer toute une génération. Thione Niang sillonne ainsi le monde avec pour objectif d’éveiller la conscience de la jeunesse qu’il rencontre.
LE PROGRAMME

8h30 à 9h00 Accueil
9h00 à 9h20
Présentation du film de Gaël DERIVE « Une Planète, une Civilisation »

9h20 à 9h30
Ouverture officielle du congrès : le mot des partenaires
9h30 à 10h30
Table ronde : « Urgence climatique, un défi à relever »

● Gilbert Annette, Adjoint au Maire Ville de Saint-Denis, Vice Président de la CINOR
● Emmanuel Cloppet, Directeur interrégional de Météo France pour l’Océan Indien
● Gaël Derive, Docteur ès sciences, grand témoin et expert des questions climatiques, Réalisateur, initiateur du programme Une
planète pour tous
● Rosita Hoarau, Directrice Générale des Services de la CINOR
● Erika Vélio, Ingénieur dans l’aérospatial AirBus Pays-Bas
● Benoit JOLICOEUR – Rodrigues

10h30 à 11h30
«Vision d’un optimisme éclairé»
Entretien avec Thione Niang, agriculteur, auteur, entrepreneur social, stratège politique et conférence international
11h30 à 11h45
«L’académie et les jeunes mobilisés en faveur du développement durable»
Entretien avec Madame Chantal MANES-BONNISSEAU, Rectrice de l’Académie de La Réunion
11h45 à 12h00
Premiers engagements du Congrès
Visite village expo
12h00 à 13h30
Pause déjeuner “Buffet La Kour”

13h30 à 15h00
Atelier Biodiversité et climat
Co-pilotes
● Stéphane BARET, Chargé de mission SPL Edden
● Karine POTHIN, Directrice de la Réserve Marine

15h15 à 16h15
Table ronde : « Les clés d’une transition écologique réussie »

● Maya Césari, Présidente du comité régional pour l’innovation, Enseignante chercheur à l’Université de La Réunion, Conseillère
Rgionale Déléguée à l’innovation et à la croissance bleue
● Michel Dijoux, Président de l’ADIR
● Didier Fauchard, Président du MEDEF Réunion
● Fabrice Hoarau, Conseiller régional Région Réunion – Élu délégué à l’environnement et à la problématique des déchets.
Président de la commission transports déplacements routes et travaux. Président de la SPL Maraïna
● Patrice SELLY, Maire de Saint-Benoit et Président de la CIREST
● Béatrice Sigismeau, Présidente de la SPL EDDEN et Vice-présidente du Département
● Elodie Soundrom, Chargée d’affaires transition écologique et énergétique AFD, Agence Française de Développement
● Ivan COLLENDAVELLOO, Député de l’île Maurice

16h30 à 18h00
Ateliers :
Atelier Energies renouvelables
● Co-pilotes
● Yves GIGAN, Directeur Général des Services Sidelec
● Yvan DEJEAN, Sidélec
● SPL Horizon

Atelier Gestion des déchets
● Co-pilotes
● Laurent BLERIOT, Directeur Général Cyclea
● Christiane ALBERT, Vice Présidente Cluster Green

Atelier Economie
● Co-pilotes
● Frédérice LORION, Chargé de mission NEXA
● Dominique PICARDO, Chargé de mission CINOR
● Mickaël APAYA, Cap Business Océan Indien

8h30 à 9h00 Accueil
9h00 à 10h00
Table ronde : « Des territoires consommateurs vertueux »

● Audrey Belim, Vice-Présidente de la CINOR et Conseillère Départementale
● Gaël Derive, Docteur ès sciences, grand témoin et expert des questions climatiques, Réalisateur, initiateur du
programme Une planète pour tous
● Philippe Grammont, Directeur de la DEAL
● Serge Hoarau, Cmaire de Petite-Ile, Vice Président du Conseil Départemental et de la CIVIS et Président de l’Association des Maires de La Réunion Patrice SELLY, Maire de Saint-Benoit et Président de la CIREST
● Claudine Pounoussamy, Directrice de l’Aménagement et des Projets Urbains de la Ville de Saint-Denis
● Emmanuel Seraphin, Maire de Saint-Paul et Président du TCO
● Daniel Joliton, Responsable Transition énergétique Transdev Outre-mer
● Gérard Andriamanohisoa, Secrétaire d’Etat chargé des Nouvelles villes et de l’Habitat auprès de la Présidence
● Mohamed Elanrif Bamcolo, Délégué de Mayotte

10h15 à 11h45
Ateliers :
Atelier Aménagement et urbanisme
● Co-pilotes
● Benoit PRIBAT, Co-Directeur Agorah
● Olivier CHEVALIER, Directeur Aménagement du territoire Planification et Habitant TCO
Atelier Mobilités
● Co-pilotes
● Marc DELANOE, Directeur Développement Durable Aéroport de La Réunion
● Fabrice LANGLADE, Directeur des mobilités CINOR
Atelier Alimentation/Agriculture
● Co-pilotes
● Johny APAYA, Directeur Général des services Chambre d’Agriculture
● Eric JEUFFRAULT, Directeur Régional CIRAD
12h00 à 14h00
Pause déjeuner “Buffet La Kour”

14h00 à 16h00<
Restitution ateliers

16h00 à 16h15
Pause

16h15 à 17h45
Restitution ateliers

17h45 à 18h30
Discours de clôture

LES PARTENAIRES AMBITION PLANETE
SYNTHESE DES ATELIERS

La Réunion ainsi que le sud-ouest de l’Océan Indien, zone composée de Petits États et Territoires Insulaires (PETI) et de l’«île-continent» de Madagascar sont en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique (montée des eaux, modification du trait de côte, salinisation des nappes phréatiques, modification des températures moyennes, etc .).

Cette région est par ailleurs la troisième zone au monde la plus exposée aux risques naturels (cyclones, séismes, inondations, sécheresses) dont certains sont aggravés par le changement climatique.

Madagascar et les îles de l’océan Indien bénéficient actuellement d’une reconnaissance internationale pour la richesse de leurs écosystèmes et de la biodiversité exceptionnelle de ces îles avec un fort taux d’endémisme, tant terrestre que marin. C’est l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale ou « hotspots » identifiés par le Conservation International du Patrimoine mondial.

La zone de l’océan Indien occidental est donc précieuse car elle représente l’une des zones océaniques les moins perturbées sur le plan
écologique.
La préservation de cette biodiversité terrestre et marine rare passe par des actions de lutte contre les menaces auxquelles la zone est exposée, en lien avec l’activité humaine : la gestion des déchets, les pratiques agroécologiques, la préservation des écosystèmes côtiers sensibles, la gestion de l’habitat et de l’urbanisation, la lutte contre la surpêche, contre la pollution, l’assainissement des eaux usées, etc.).

Mais il ne faut pas perdre de vue que la réduction des émissions carbone reste la première priorité si les Etats veulent limiter le réchauffement climatique.
En effet, si les particuliers peuvent peser dans la balance par de nombreuses actions, ils ne peuvent arriver à générer que jusqu’à 20% de diminution des GES par leurs actions. Pour arriver à une diminution de 80% des émissions de GES, l’objectif que s’est fixé la France lors des Accords de Paris ( COP 21), les entreprises et les Etats doivent prendre leur part dans cette ambition collective et assumer l’effort de réduction qui leur revient.

Conclusion de l’atelier


Les actions prioritaires identifiées lors de l’atelier biodiversité 2022 sont les suivantes :

  • Qualifier et quantifier les espèces endémiques et les coraux dans la zone OI et notamment identifier leur valeur en termes de captation des GES pour mettre en œuvre une compensation carbone. Les pilotes pourraient être : IRD, chercheurs universitaires, start up Reef Pulse, les réserves marines de la zone OI, WIOMSA (Western Indian
    Ocean science association), Ifremer
  • Instaurer une journée de solidarité de la biodiversité : mobiliser les citoyens sur des actions liées à la préservation et à la valorisation de la
    biodiversité. Diffuser et vulgariser la connaissance scientifique, populaire pour mieux protéger et conserver la biodiversité
  • Participation citoyenne à la recherche scientifique : des actions de science participative pourraient être organisées avec des associations comme Globice, Kélonia l’observatoire des tortues marines, les Naturalistes de Mayotte
  • Mettre en place une campagne annuelle de lutte ciblée sur une plante invasive (lutte et gestion) dans toute la zone OI
  • Créer et soutenir financièrement des jardins familiaux écologique animés par de l’éducation populaire dans les plus grandes villes des îles de
    l’OI
  • Développer une filière de plantes PAPAM (Plantes Aromatiques à Parfum et Médicinales), de pharmacopée locale OI , voire une coopérative
    de tisaneurs sur la zone OI
  • La grande île et La Réunion sont très impliquées sur cette thématique : Madagascar pourrait prendre un rôle de lead pour créer un
    partenariat complémentaire dans la zone.

Le 6ème et dernier rapport du GIEC parut en mars 2023 insiste sur les solutions alternatives aux énergies fossiles qui vont contribuer à réduire les émissions carbone, priorité absolue pour la survie de l’humanité et la préservation de la biodiversité.
Parmi elles, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’électrification des systèmes urbains, les infrastructures vertes urbaines, l’efficacité
énergétique, la gestion de la demande en énergie sont citées par les experts du GIEC.

Pourtant ce rapport pointe également que les entreprises et les Etats, et les banques continuent de financer davantage des projets sur les énergies fossiles contribuant au réchauffement climatique que les solutions pour le limiter. Ainsi les banques ont financé les entreprises productrices de pétrole ou de gaz à hauteur de 742 milliards de dollars en 2021. Les Etats quant à eux continuent de distribuer des subventions pour soutenir la consommation de ces énergies pour un montant record de 1000 milliards de dollars en 2022.

Les pays de l’Océan Indien ont un besoin en développement qui va s’accompagner d’une augmentation des besoins en énergie et tout l’enjeu est de maitriser fortement cette augmentation. Ils disposent également d’un fort potentiel dans la plupart des filières
renouvelables, que ce soit l’éolien, le solaire ou l’hydraulique, mais également la géothermie, la biomasse et les énergies marines. Ces ressources renouvelables sont pour l’instant largement sous-exploitées dans la zone. L’indépendance énergétique est un défi commun aux économies insulaires qui s’appuient encore principalement sur d’onéreux moyens de production fossile.

Conclusion de l’atelier


Les éléments de la réussite de la transition énergétique évoqués dans l’atelier 2022 :

1 La substitution du combustible fossile dans l’ensemble des pays de la zone est la priorité

2 La maîtrise de l’énergie
Le développement des pays les moins développés va impacter la demande en énergie : cette bascule doit être accompagnée
techniquement et financièrement pour favoriser une maîtrise des besoins en énergie

3 Le développement des énergies renouvelables avec une grande part pour le photovoltaïque : ces pays disposent d’une capacité de production énergétique par photovoltaïque importante et le développement de l’autoconsommation permettrait de tendre vers une plus grande autonomie.

Pour aller plus loin

Les pistes de réflexion sur la zone OI :

  • Faut-il étendre la réflexion stratégique sur les ENR à la zone OI ?
  • Peut-il y avoir complémentarité et non pas que compétitivité entre entreprises du secteur ?
  • Travailler sur une filière OI biomasse : filière océan indien (voir étude COI sur Madagascar)
  • Un lobbying des entreprises issues du secteur pourrait être mis en place auprès des autorités
  • Faut-il créer un observatoire régional de l’énergie dans la zone pour avoir des indicateurs chiffrés et comparables, servant au
    développement d’une filière ENR transversale pour arriver à l’autosuffisance de la consommation énergétique ?
  • Le photovoltaïque doit-il faire l’objet d’une réflexion commune, avec par exemple le soutien de la mise en œuvre du Plan solaire
    régional qui favorise l’autoconsommation photovoltaïque
  • Peut-on construire des filières de recyclage en lien avec les technologies de panneaux solaires et de stockage batterie sur la zone OI ?
  • Quel avenir pour les batteries au lithium et plomb dans nos îles: filière recyclage ou blocage des déchets sur place sans traitement
    ( ce qui est actuellement le cas à La Réunion et à Mayotte)
  • Quelles solutions locales pour la maintenance de l’exploitation des systèmes éoliens offshore qui vont probablement se développer dans les 10 prochaines années ?
  • Quelle utilité de raisonner sur la question de la production hydrogène à l’échelle la région Océan Indien ?

L’habitat est le secteur qui contribue à un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est donc un secteur clef pour
contribuer à la réduction des GES. L’enjeu est de privilégier l’habitat durable, approche qui dans une logique à la fois sociale,
économique et environnementale s’attache à améliorer la performance énergétique et environnementale des bâtiments et à favoriser le droit pour tous à un logement décent et sain.

Les risques partagés par les espaces insulaires de petite taille sur cette thématique sont entre autres :
– la présence de populations nombreuses en zone littorale basse
– les « chocs » progressifs ou récurrents liés aux différents types de risques naturels (sécheresse, inondations dues à l’élévation
du niveau de la mer, hausse des températures, fréquence des catastrophes naturelles telles que les cyclones)

Au niveau local, trois principaux domaines doivent plus particulièrement attirer l’attention des acteurs nationaux et locaux en matière d’adaptation aux impacts du changement climatique et d’atténuation de la vulnérabilité structurelle des territoires insulaires :
• la gestion des ressources naturelles, qui comprend notamment la gestion des ressources en énergie et en eau
• les secteurs de la construction, rénovation
• la gestion des risques, au sens large, dont la gestion des inondations et des zones côtières et des autres risques climatiques en lien avec l’aménagement du territoire

Conclusion de l’atelier

Pour La Réunion et dans une moindre mesure Mayotte, le groupe de travail a identifié les problématiques suivantes :

Sur la sobriété foncière, comment fixer un objectif zéro artificialisation nette et le respecter tout en créant suffisamment de logement social pour répondre à la demande ?

-promouvoir de nouveaux outils fonciers type OFS « office foncier solidaire »

– renforcer des outils existants de type PSLA (Prêt Social en Location Accession) qui est le dispositif le plus proche par rapport aux populations cible

– remobiliser les logements vacants comme le font la CINOR et le TCO.

– Créer une « Gouvernance Aménagement » à La Réunion, qui permettrait d’agir concrètement sur l’aménagement opérationnel en arbitrant sur les opérations bloquées, sur les dispositifs financiers de type FRAFU et sur la stratégie foncière de manière concertée.

Pour la zone OI :
-Favoriser les matériaux biosourcés localement
-Mettre en place de nouvelles filières de matériaux écologiques et recyclés sur la zone OI
– Se donner les moyens réglementaires d’une utilisation éthique et encadrée du bois produit dans la zone

Contexte


Selon le dernier rapport du GIEC , la solidarité des pays du Nord envers ceux du Sud est un point saillant. La coopération internationale doit jouer un rôle accru. Le « soutien financier accéléré aux pays en développement de la part des pays développés » est « essentiel » pour plus de justice climatique, pointe le Giec. Et ce d’autant plus que les pays du Nord sont des émetteurs historiques de gaz à effet de serre.
Les experts du Giec le rappellent : la responsabilité est différenciée selon les Etats, sachant que les 10 % des ménages les plus riches représentent 40 % des émissions.

Des questions sur la mise en œuvre de mesures de régulation et de gestion sur les économies de la zone Océan Indien se posent donc : équité ou égalité dans l’application des mesures de protection de l’environnement entre pays développés et petites économies insulaires en développement ? Par ailleurs, la question du financement des énergies fossiles soulève de nombreuses interrogations: «Les flux de financement publics et privés pour les énergies fossiles sont toujours supérieurs à ceux dédiés à l’adaptation et l’atténuation du changement climatique» «Il y a suffisamment de capitaux mondiaux pour combler les déficits d’investissement, mais il y a obstacles à la redirection des capitaux vers l’action climatique», alors qu’au cours de la dernière décennie, les décès dus aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes ont été quinze fois plus élevés dans les régions très vulnérables», où vit près de la moitié de la population mondiale. On ne pourra pas régler la problématique du changement climatique sans trouver des solutions à la crise de la biodiversité, et la crise économique qu’a exacerbée le conflit russoukrainien. Étant interconnectées, les solutions se trouvent dans un développement économique intégré et inclusif à l’échelle de la région. Pour ce faire, un changement de paradigme est inéluctable et un investissement sans précédent dans des modèles économiques vertueux est nécessaire. Il est donc primordial que les économies insulaires du sud- ouest de l’océan Indien s’engagent dans une transition vers des modèles qui les rendent plus résilientes, plus durables et plus justes.

Conclusion de l’atelier

L’atelier économie circulaire a émis les constats et propositions suivantes :

1 Une économie durable et soutenable est d’abord prioritairement liée à la question de « l’autonomie alimentaire », graal des petites
économies insulaires très dépendantes aux importations, surtout depuis l’épisode de la crise COVID. Il convient donc de réfléchir à
l’intérêt de construire une réflexion locale sur les filières agricoles et agroalimentaires ? Comment produire, transformer, valoriser nos produits locaux ?
– Créer un réseau OI de fermes et de ruches connectées grâce à la bonne couverture réseau numériques
– faire usage du droit à l’expérimentation et du statut RUP pour revoir la réglementation et la fiscalité autour de la production agroalimentaire locale, afin de la rendre concurrentielle localement

2 Economie circulaire :

– Réfléchir collectivement au recyclage des produits, à l’allongement de la durée de vie des produits, à leur emballage, dès la
production/importation

– Créer un cluster qui serait coordonné par un comité de pilotage hybride public-privé qui inclurait notamment l’État, les chambres
consulaires, les 2 grandes collectivités, les 5 intercommunalités et les producteurs aux fins de promouvoir et de favoriser une
alimentation saine, durable et éco-responsable.

– mobiliser de la société civile : l’atelier s’est fixé un objectif à court terme (horizon une année), afin de définir une méthodologie
innovante permettant la mise en place de concertation avec la société civile sur un diagnostic liée à l’économie circulaire à La Réunion.
La CINOR, via son conseil de développement est porteuse de cette initiative ?

Contexte


A La Réunion, le secteur des transports représente près de 50% des émissions totales de carbone ( OER 2029). Près de 66% des
déplacements sont encore effectués en véhicules particuliers (selon une étude SMTR datant de 2016), et moins de 10% en transports en commun, le réseau des transports en commun site propre représentant moins de 1% du total du linéaire utilisé. Ce profil de dépendance au véhicule individuel se retrouve dans de nombreux territoires insulaires développés de type DOM ou RUP, alors que les transports en commun sont parfois plus développés dans les autres îles de la zone, le nouveau tramway de Maurice étant à ce titre très emblématique.

L’organisation des transports en commun ou des réseaux et points d’échanges multimodaux, le développement du covoiturage,
l’autopartage, les vélos en libre-service et autres services de mobilité partagée, les capteurs pour fluidifier le trafic, la gratuité des
transports en commun : les alternatives et solutions autour de la mobilité sont nombreuses.

Afin d’accélérer la transition écologique, des solutions doivent être trouvées pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en facilitant la mobilité au quotidien dans les territoires urbains, périurbains et ruraux, y compris pour ceux qui n’ont pas accès à un véhicule automobile individuel, ainsi que pour améliorer la logistique urbaine.

La mobilité est au croisement d’enjeux écologiques, d’attractivité des territoires et d’inclusion sociale.

Conclusion de l’atelier

Les conclusions de l’atelier mobilité 2022 sont les suivantes :

Les objectifs réunionnais sur ce thème passent par le fait de :

– Structurer un réseau de transport régional interconnecté et décarboné

– Promouvoir les mobilités douces et multimodales

– Développer l’offre de transports en commun propres

– Créer une application de mobilité orientée Mobilité comme service ( MAAS)

– Renforcer les capacités de décision de la Région et du SMTR.

Pour aller plus loin

Il s’agit également de s’interroger sur toute la zone sur la question des mobilités douces et notamment du retour en force de l’usage du vélo :
Comment favoriser une politique de soutien à l’usage du vélo notamment électrique pour inciter les usagers à moins utiliser leurs
voitures ?
La politique européenne de relance de l’industrie de fabrication de vélo peut-elle être réfléchie au niveau de la zone OI ?
Des études de marché sur les avantages liés à notre proximité avec l’Asie et l’Inde sont-elles pertinentes ?

Contexte


La question de la gestion des déchets dans le cadre de l’adaptation au changement climatique est à la fois connectée au thème de
l’économie circulaire et de la protection de la biodiversité, notamment marine, face au défi du plastique.

Conclusion de l’atelier

Le groupe gestion des déchets 2022 a proposé de favoriser une synergie de moyens entre acteurs de la zone OI.

Partager :
– Avoir une instance multilatérale dédiée déchets-ressources /économie circulaire
– Un partenariat public-privé pour trouver des solutions inter-îles
– Une seule stratégie OI : avoir un langage et des indicateurs communs pour partager les bonnes pratiques sur l’ensemble des
territoires
– Développer des accords économiques entre îles pour faciliter une stratégie commune basée sur les atouts complémentaires des
territoires (recyclage, traitement, transformation) Mieux accompagner les industriels sur leur projets (bio déchets, plastique…)

Eduquer :
– Modifier les pratiques et en instaurer de nouvelles par le biais de la sensibilisation et de l’éducation populaire
– Un Projet Réemploi-OI avec une communication adaptée pour sensibiliser les consommateurs à l’utilisation de produits de seconde vie

Privilégier la réutilisation et le réemploi :
– Avoir une réflexion sur tout le cycle de vie du produit : les conditions du marché / l’offre et la demande
– Remettre en place les consignes
– Revenir au vrac pour limiter le gaspillage alimentaire
– Equiper les équipements publics de fontaines à eau

Contexte


Face aux constats, le secteur agricole fait face à de nouveaux défis :
De façon générale, tout le monde s’accorde sur une nécessité d’une plus grande indépendance des pays en matières premières
critiques. Face aux crises et aux constats alarmants sur les santés, les pertes de biodiversité, la dépendance alimentaire et énergétique, la science et les scientifiques, les techniciens sont interrogés, parfois bousculés car tout s’accélère. La recherche et l’innovation restent des leviers importants de solutions durables.
La Réunion dispose de 60 ans de recherche et innovation en prise direct avec le monde agricole qui a permis l’excellence de la
production actuelle et répondre aux enjeux de demain au travers d’actions :
RITA (Réseau d’innovation et de transfert agricole) ;
Conservation et valorisation des ressources biologiques et de l’agrobiodiversité en OI ;
Projet Food-Sec Semence : Relance d’une filière régionale de semence et de plants sains et adaptés dans l’océan Indien pour construire une agriculture plus souveraine ;
Réseau PRPV pour Programme Régional de Protection des Végétaux en océan Indien depuis 2001 : Santé Végétale : Agroécologie et Biocontrôle ;

Conclusion de l’atelier

Axes d’engagement (préconisé par le groupe Alimentation / Agriculture)


Propositions

Produire plus, mieux et stocker pour avoir une offre en permanence afin de tendre vers une réponse à la demande

Programme

Le programme de développement agricole autour des actions de l’Agripéi 2030
Engagement de l’ensemble des structures d’accompagnement, développement et de recherche (exemple : le FEADER 2022 – 2027,…)


Propositions

Changer et adapter nos choix alimentaires

Programme

Renforcer l’accès vers et une consommation préférentielle des produits locaux : formation, actions éducatives, la restauration collective


Propositions

La question des normes en matière d’échanges commerciaux

Programme

Agir sur la réglementation à l’échelle des Etat, construire un espace Sécurité Alimentaire à l’échelle OI pour favoriser les échanges gagnant/gagnant et intervenir dans une démarche de solidarité entre Etat en cas de crise.


Propositions

Eduction alimentaire/agriculture

Programme

Sensibilisation à la production locale
Action fermes ouvertes / découvertes de la production locale


Propositions

Agriculture durable face au changement climatique

Programme

Productions adaptées, stockage de l’eau


NOTRE AMBITION

Autonome / autosuffisance en matière alimentaire de qualité

Rendre plus accessible (régularité) nos productions locales et régionales de qualité

NOTRE ACTION

Favoriser les contacts : ECOLE / AGRICULTURE / EDUCATION POPULAIRE

LES ENGAGEMENT DE AMBITION PLANETE 2022
ENGAGEMENTORGANISME REFERENT
Diminuer sa consommation énergétique de 10% d’ici 2 ans : changement des éclairages en Led, climatisation, sensibilisation des exposantsNORDEV
Accompagner les actions portées par ce congrès, et aussi de faire des Lycées Oasis et des routes nationales ombragées.REGION REUNION
Dès 2023, fournir 1 000 récupérateurs d’eau de pluieCINOR
Perpétuer la Marche pour le climat pour continuer à sensibiliser les gens sur le dérèglement climatique, les 5 mars, date de naissance de Paul Vergès. Être exemplaire en matière de développement durable avec le programme « village solaire de Mafate » parfois couplé avec de l’hydrogène. Participer à la mise en œuvre des PCAET de toutes intercommunalités Aider nos communes membres dans leur démarche de sobriété énergétique. À terme, c’est 21 millions de kilowatt/h économisés par an qui pourraient être économisésSIDELEC
Travailler avec la Cinor sur la gestion des zones urbaines et des transports urbains. Propose la création de 3 journées annuelles communes aux îles de l’Océan Indien pour les jardins urbains, la réduction des déchets plastiques, et la protection des bassins versants pour protéger notre Océan Indien.Secrétaire d’état chargé des nouvelles villes et de l’habitat auprès de la Présidence Malgache
Réduire la consommation sur la STEP du Grand PradoRUNEO
Modifier les anciens éclairages publics en les remplaçant par des éclairages à leds plus performants et moins énergivores, avec un focus particulier pour le stade Jean Ivoula où la consommation passera de 2000 watts à 800 watts.
Suivi : Contact Olivier Lassaux Pôle Eclairage Mairie de Saint-Denis
Entre mi 2021 et fin 2023, la Ville aura remplacé 2 870 luminaires énergivores.
Les programmes de rénovations continuent jusqu’en 2026, pour à peu près 10 000 luminaires remplacés.
Le stade Jean Ivoula est actuellement en travaux pour la modernisation de son éclairage. Informations à transmettre via la MOE.
Mairie de SAINT-DENIS
QUELQUES EXTRAITS DE PRESSES